Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
What's inside my head
17 avril 2007

Retirez vos mains

Je n'en peux plus. Je m'enfuis. Je me recroqueville. Je ferme les yeux, me bouche les oreilles. Trop de souffrance. Trop de malheur, dans ce monde, dans cette vie. Je vous supplie d'arrêter... vous, tous.. vous, Toi!! Arrêter de parler, arrêter vos gémissements, vos cris, vos plaintes... la ou je pars, on parle de malheur, de souffrance, de peine, de larmes, de sanglots.. même quand je pars nulle part, il n'y a que de malheur.

Je suis grande, je comprends.. et pourtant, je suis jeune, fragile. J'essaye d'échapper, a la souffrance, a la douleur... les larmes, j'en ai beaucoup déversées.. même quand je ris, même quand je souris, il semble que je n'en ai plus le droit, vous ne m'en donnez plus le droit; quand je ris, quand je souris, votre regard se fixe sur la larme persistante dans mes yeux. Mais je ris quand même, mais je souris quand même. Peut-être un peu moins, peut-être en me retournant ou en baissant la tête. Mais je le fais, quand même. Je réclame mon droit au sourire, au bonheur... ce droit depuis longtemps dérobé... et que vous cachez en ma présence.

Vous avez soif de malheur, de souffrance. Soif de blessures, soif de cris, soif de violence. Vous cherchez a me faire pleurer, a me faire de la peine, et puis a pleurer avec moi, a me consoler. Vous lancez la bombe... un silence règne... vous poussez un long soupir, suscitant l'explosion... puis vous me contemplez. Bien que ceci vous fait de la peine -ou peut-être fassiez-vous semblant-, vous vous en réjouissez. Vous lancez la bombe... n'importe qui se fait mal. Les explosions, c'est agréable a voir.. avoir la chance d'être sur scène et traiter les blessures... avoir la chance de contempler la vie des autres d'en haut, de se rire de leurs malheurs, de remercier votre Bon Dieu de ne vous avoir pas créés a leur place... de temps en temps, les montrer du doigt, mettre le doigt sur leurs malheurs, et parfois toucher du doigt. Retirez vos mains!

Ma vie n'est pas un tableau sombre a contempler... ni celle des autres... ni la votre. La valeur de la personne ne réside pas en son malheur, ni sa valorisation du malheur.
Je ne cherche pas à m'aveugler, mais à voir les choses par mes propres yeux, par mes propres conceptions. Je ne cherche pas a échapper a la souffrance, mais a l'accepter tout comme les autres sentiments, les autres impressions, et les mettre en périphérie de mon monde, les mettre autour de moi, de façon a les contempler, et ne pas s'y noyer.

Je réclame mon droit de sourire, de souffrir, d'aimer, de penser, d'être libre, de ne pas être jugée, de me révolter, de faire les mauvais choix, mais aussi les bons, je réclame mon droit de vivre.
Puisque j'en ai le droit. Et le devoir.

Ne m'emprisonnez pas dans votre conception de la vie. Ne donnez pas de valeur à ma vie. N'ayez pas pitié de moi. Ne m'accusez pas.
Je ne suis pas comme vous. Je ne me réjouis pas de la souffrance. Je ne suis pas un vampire qui suce la souffrance des autres, du monde entier, et même de soi-même. La souffrance... je l'accepte, les bras grand ouverts. Je la contemple. Je m'en réjouis... je me réjouis de ma contemplation.
Je me réjouis de la contemplation de cet être humain avec toute sa complexité, touts ses sentiments, toutes ses réactions... mais même l'amour, encore moins la souffrance, ne doit être considéré comme le centre de l'homme. Ce ne serait qu'une dégradation de l'homme.
Je réclame mon droit de vivre, je réclame mon statut d'homme (/femme)... je réclame le statut de l'Homme.

Publicité
Publicité
Commentaires
D
the only thing, jewel, that annpoyes me, is how u come up with it all!!! <br /> all ur blogs ROOOOLLL
What's inside my head
Publicité
Publicité